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Pendant que le monde est en train de se transformer sous les coups de boutoir du terrorisme et des impératifs nationaux, la France officielle s’amuse dans les guéguerres des « peuples de gauche » et des « peuples de droite ».

Y-a-t-il encore un peuple de France ? Il y a, paraît-il, « un peuple de droite » ; les primaires de la droite se sont chargé de nous l’apprendre. Et il y a « un peuple de gauche » ; les primaires de la gauche en ce mois de janvier vont tenter de le rassembler. Cependant ces deux peuples sont loin de regrouper tout leur monde. Les primaires sont trompeuses.

Certes, elles facilitent la tâche des candidats qui éliminent ainsi leurs concurrents ; elles structurent en apparence l’élection présidentielle, mais elles provoquent des dégâts considérables dans l’électorat ; elles le fragmentent et l’émiettent à l’excès.

Manuel Valls qui joue aujourd’hui le rassembleur, parlait, il y a six mois encore, de « deux gauches irréconciliables ». Tellement irréconciliables, de fait, que la « France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon dont la violente insolence n’est qu’habileté politicienne, refuse de participer aux primaires des socialistes et qu’Emmanuel Macron qui se qualifie de progressiste et qui revendique sa jeune impétuosité, ne veut absolument pas se plier à cet examen de passage. Avec les socialistes de la primaire, ça fait au moins trois gauches sans compter les autres…

Il n’est pas dit, d’ailleurs, que le vainqueur de la primaire socialiste aura, de ce fait, plus de poids que ses deux futurs rivaux dans la présidentielle qui ne se priveront pas de faire sentir leur importance en l’écrasant sur les deux côtés. L’écrabouillage sera d’autant plus implacable que la primaire socialiste aura elle-même fait apparaître plus de fractures dans la gauche qu’il n’y aura même de protagonistes, tant chacun ne pense qu’à lui-même et à sa propre partition.

Belle cacophonie en perspective et qu’on prétend par enchantement démocratique ramener à l’harmonie dans un mouvement final que chacun des partenaires n’imagine triomphal que pour lui-même. Le parti socialiste se relèvera-t-il d’un tel ridicule ?

Droite qui sera droite ou gauche ?
À droite et au centre, la primaire est passée mais les remous électoraux agitent toujours autant le monde politicien. Au centre, n’en parlons pas tant il y a de chapelles et d’ambitions particulières, la chasse aux places étant la règle et les antagonistes se jetant à la figure des invectives homériques qui rappellent la parodie du Lutrin de Boileau.

Quant aux Républicains, ils sont si divisés, même et surtout après la primaire, que Fillon et son directeur de campagne et homme de confiance, Patrick Stefanini, ne savent qu’inventer comme organigramme pour contenter et, du même coup, diluer tant de composantes d’une droite éclatée qui va de Sens commun, dont les exigences déjà diminuées seront nécessairement revues à la baisse, aux juppéistes, tels Gilles Boyer ou Vincent Le Roux, mis désormais à des postes-clefs dans la direction, et à Nathalie Kosciusko-Morizet qui est bien décidée, comme Laurent Wauquiez de l’autre côté, à faire valoir sa différence.

Conseil stratégique pléthorique qui sera voué aux discussions oiseuses et destructrices, conseil politique plus ramassé mais où se côtoient des personnalités aussi opposées et aux vues aussi discordantes que François Baroin et Jean-Frédéric Poisson, enfin pôles de réflexion où, sujet par sujet, le programme du candidat, au prétexte d’être enrichi et nuancé, sera passé à la moulinette. Le travail est déjà bien entamé, sur tous les points consistants du premier programme du candidat.

Qu’en sera-t-il du reste ? Or la légitimité de François Fillon lui est survenue – comme malgré lui – de ce qu’il a paru répondre efficacement et possiblement à l’attente d’une partie notable des Français, composée essentiellement de familles, en manque d’autorité forte, juste et digne, tout autant que de libertés – au pluriel et non de licence –, ces deux impératifs étant liés selon les lois les plus ordinaires de la sociologie traditionnelle.

Ainsi, n’en déplaise à tous les esprits faux de l’idéologie dominante, s’impose comme régulièrement dans notre histoire l’évidence du seul programme qui vaille pour la France qui dure et veut durer : restauration de l’autorité, déploiement ordonné des libertés. La modernité n’y change rien ; elle en accentue encore la nécessité.

La quête de légitimité
Si Fillon perd dans d’obscures compromissions politiciennes ce petit éclat de légitimité qui l’a soudain éclairé, jailli non de lui-même mais du plus profond de l’âme française, alors son destin sera remis en cause. Peut-être réussira-t-il grâce à des louvoiements à l’emporter à l’élection présidentielle, mais il se privera de tout moyen et de toute volonté de redressement. Ordonnances et référendums n’y changeront rien.

Les Français – ceux qui font marcher la France et la font vivre – seront une fois de plus déçus. Les professionnels de l’opposition, eux, se sentiront d’autant plus forts. L’échec est assuré. Il aura bradé pour un vulgaire plat de lentilles la seule et vraie légitimité qui justifie un pouvoir national fort en France, la légitimité historique, celle qui relie les siècles et définit l’identité française.

Le Front national court vers la même épreuve. Si, sous prétexte de complaire à des fragments d’électorat disparates, la licence des mœurs, la décomposition sociale, l’étatisme facile et l’assistanat généralisé sont promus au même titre que la nation, il déshonorera son esprit de résistance, il se fourvoiera dans les recettes politiciennes, il se déconsidérera auprès des meilleurs de ses troupes. Comment pourra-t-il réussir ?

Les Français ont pris de si mauvaises habitudes d’esprit de républicanisme qui leur est inculqué comme une religion, qu’ils ne savent plus ce qu’est « la chose publique » en elle-même, la République au sens étymologique et vrai du terme comme l’employaient nos anciens légistes royaux. Les politiciens en ont fait leur chose privée en usant de théories constitutionnelles ineptes et qui sont aujourd’hui totalement désuètes : François Hollande en est le type achevé ; il finit sa carrière en ectoplasme.

L’État n’est plus à sa place et n’a plus sa véritable place, proprement régalienne, celle qui le mettrait en symbiose avec le peuple de France, le vrai, celui qui essaye de vivre et de survivre. Il n’y a donc plus de légitimité. Or, sans légitimité, il est impossible d’opérer un redressement. C’est l’unique problème français. Qui le dira ?

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